Plus de lumière, plus d'ombre. Rogi André (1900-1970)

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L'exposition est ouverte du 2 juillet au 19 août 2025 à la Maison Mai Manó.

Klein Józsa Rózsa s’installe à Paris en 1925, alors considéré comme le berceau des mouvements d’avant-garde artistique. Aux côtés de son mari de l’époque, le célèbre photographe André Kertész, elle découvre la photographie et se fait rapidement remarquer pour ses photos de nus. Après leur séparation, elle poursuit sa carrière sous le nom de Rogi André. Sa marque de fabrique ? Des portraits intenses, composés avec une précision presque picturale. Elle utilisait une chambre photographique grand format et de longues poses, forçant ses modèles à une forme d’introspection. Ses images, souvent retouchées dans la chambre noire, capturent avec force l’aura de figures telles que Duchamp, Mondrian ou Balthus.

André joue aussi un rôle discret mais essentiel dans l’histoire de la photographie surréaliste. Son œuvre figure aux côtés de Dora Maar, Brassaï ou Man Ray dans Amour fou d’André Breton. Aujourd’hui encore, ses tirages, ses compositions audacieuses et sa profonde humanité continuent de fasciner. Colette, photographiée par André à 74 ans, disait : « Rogi André m’a permis de me sentir encore une femme. » Une reconnaissance touchante pour une artiste restée trop longtemps dans l’ombre.

Commissaires : Kerstin Stremmel et Péter Baki

L'exposition sera accompagnée d'un catalogue bilingue hongrois-anglais : la particularité de cette publication est que c'est la première fois que l'œuvre d'André Rogi est publiée en hongrois.

L'exposition a été réalisée avec le soutien exceptionnel de la BnF.

Veuillez noter que les mineurs de moins de 14 ans ne peuvent assister à l'exposition qu'accompagnés d'un parent.

Crédit de photo : Rogi André: Dora Maar, 1941, BnF

Mai Manó Ház (1065 Budapest, Nagymező u. 20.)